J’ai l’impression que les responsables informatiques ne se rendent pas compte que l’essentiel des coûts d’un projet utilisant l’outil informatique ne sont ni matériels, ni logiciels, mais humains.
Le SMIC, à savoir le salaire minimum légal en France, a un coût salarial de 17.172 à 18.336 € par an pour 212 jours ouvrés (de 8 heures) environ, soit un coût à la journée de 81,00 à 86,49 €. Un Windows Vista livré avec un nouvel ordinateur (version OEM) est vendu à l’unité 214,99 € TTC ou 179,76 € HT pour la version la plus onéreuse, à savoir Windows Vista Ultimate. La licence OEM ainsi acquise est liée à l’ordinateur, ordinateur que l’on change habituellement tous les 3 ans à 5 ans. Il n’y a aucune raison raisonnable imposant de changer de système d’exploitation plus souvent que d’ordinateur.
Depuis quelques années, le gouvernement français a tendance à privilégier les solutions open source, essentiellement Linux, accompagné de Firefox, Thunderbird et Open Office, au détriment de solutions commerciales, essentiellement celles de Microsoft, en l’occurrence Internet Explorer et Office. La raison serait, d’une part, une baisse des coûts des acquisitions logicielles et, d’autre part, une indépendance des éditeurs de ces logiciels.
Or, beaucoup ont tendance à considérer que les logiciels open source, du fait qu’ils soient gratuits ne coûtent rien. C’est mal connaître le principe du modèle économique de l’open source, souvent opposé au modèle économique propriétaire , aussi qualifié de « commercial », laissant entendre — à tort — que l’open source ne le serait pas, commercial. En réalité, le modèle économique de l’open source vise à placer des logiciels gratuits chez les clients (sans support technique, ni garantie) pour leur vendre par la suite du service (support, garantie, formation, etc.), ainsi que d’éventuels autres logiciels propriétaires par ailleurs. Le modèle économique propriétaire vise à vendre aux clients des logiciels, en y intégrant généralement du service (dont le support technique, la garantie, etc.), quitte à leur vendre par la suite d’autres logiciels ou d’autres services. Ce qu’oublient de noter de nombreux adeptes de l’open source est que seul le logiciel est gratuit. Le service qui l’entoure, lui, est payant. Or, ce service a un coût, et un coût qui est loin d’être négligeable.
Aujourd’hui, c’est un fait : l’essentiel de la population utilisant un ordinateur à usage professionnel maîtrise les solutions logicielles Microsoft. Installer des outils logiciels d’un autre éditeur, c’est s’imposer un surcoût de formation. Car soit la formation est fournie de manière explicite et chiffrée, soit elle est faite sur le tas, à savoir au détriment de l’efficacité des autres tâches réalisées.
Revenons à nos considérations chiffrées : avec un Windows Vista Ultimate OEM vendu 179,76 € HT et un coût du SMIC de 81,00 à 86,49 €. Si l’acquisition d’une machine neuve dotée de Linux permet d’économiser 179,76 € HT d’acquisition de la licence logicielle, si au cours des 3 à 5 années d’utilisation de l’ordinateur, le salarié au SMIC passe plus de 2,2 jours à s’adapter à ce système d’exploitation, l’économie réalisée sur la licence n’est pas justifiée. Compte tenu du fait que le salaire moyen en France est environ 1,5 fois supérieur au SMIC, et que le salaire moyen d’un cadre est environ 3,5 fois supérieur au SMIC, forcer l’installation de Linux à grande échelle au détriment de Windows devient rapidement un véritable gouffre financier.
Or, d’expérience, pour avoir moi-même, et à plusieurs reprises, tenté d’exploiter la suite bureautique Open Office à la place de Microsoft Office en situation de production réelle en vue de réaliser l’économie d’un tel investissement, je sais que ce choix du gratuit contre le payant a un coût supérieur, à l’utilisation. Et pour cause : outre les bugs gênants et graves d’Open Office rendant son utilisation improductive en situation professionnelle, l’interface utilisateur, en 2008, est directement calquée sur celle de Microsoft Office 2000, suite bureautique datant de 1999. Et encore une fois, pour avoir utilisé ces deux solutions en parallèle à l’époque déjà, je peux vous assurer que les défauts d’implémentation de cette copie la rendent tout à fait inefficace en comparaison de l’original.
L’argument de l’indépendance est tout aussi erroné. En effet, si chacun peut en effet réaliser sa propre distribution Linux, à part des éditeurs commerciaux, personne ne le fait réellement, et aucune administration française, à ma connaissance, ne s’est lancée dans le développement d’une distribution Linux qui lui serait spécifique. Abandonner Windows permet de se rendre indépendant de Microsoft, mais en quoi la gendarmerie nationale devient-elle indépendante d’un éditeur logiciel tiers, ici Canonical, quand elle opte pour la distribution Linux Ubuntu ? Si le besoin est juste d’obtenir le code source de Windows afin d’en vérifier le contenu ou de le modifier, il suffit pour cela d’opter pour une licence Entreprise Source Licensing Program du Shared Source Licensing Program proposée par la firme de Redmond.
En réalité, j’ai l’impression que le gouvernement français vise à jouer sur la balance commerciale nationale, et préfère dépenser le budget national non pas dans l’acquisition de licences logicielles proposées par des sociétés américaines, mais plutôt dans les services de support, de formation et de maintenance nécessairement sur le territoire national. Et même si je considère ce choix des plus inefficaces et improductifs, en tant qu’informaticien, je ne saurais que l’applaudir, celui-ci visant à augmenter les besoins en services informatiques en France, et par conséquent susciter la demande, et par conséquent augmenter les prix, du fait de la loi de l’offre et de la demande. En tant que gérant d’une SSII basée en France et spécialisée dans les services, je ne saurais qu’encourager le gouvernement à persévérer dans son erreur, celle-ci profitant à tous les informaticiens du territoire, directement ou indirectement, sauf à ceux qui travaillent pour les filiales des grands éditeurs de solutions logicielles propriétaires étrangers, bien entendu.
Bonjour,
Je voulais juste réagir sur la remarque:
« si chacun peut en effet réaliser sa propre distribution Linux, à part des éditeurs commerciaux, personne ne le fait réellement, et aucune administration française, à ma connaissance, ne s’est lancée dans le développement d’une distribution Linux qui lui serait spécifique »
Il me semble que la DGI a mis en place sa propre distribution linux décliné sur plusieurs profils (serveurs, poste de travail …). Bien sur elle s’est basé sur une distrib existante (je ne sais plus laquelle) mais c’est plus ou moins le cas de la plupart des autres distribs je trouve.
Je te rejoins au moins sur un point: il est clair que l’open source n’est pas gratuit et que des coûts de formation sont nécessaires.
Martin, pour une fois je trouve que tu comptes mal :-)
Tu pars du principe que le cout de formation a un logiciel libre tel qu’openOffice est moins rentable qu’une licence Windows pour continuer d’utiliser la suite MS Office. C’est oublier certains points :
– le cout initial de la formation a la suite Microsoft (si ton utilisateur doit se former a openOffice pour changer de logiciel, c’est qu’il a deja été formé a la suite de microsoft, ce qui a eu un cout similaire)
– les changements de machines suivants, la formation etant acquise, elle n’est plus un cout, alors que la licence de windows sur toutes nouvelles machines le sera systematiquement…
– tu compares le cout de formation pour changer de suite bureautique au prix d’une licence Windows… Et le cout de la suite MS Office alors ?! Sachant que celle-ci vaut bien plus cher que la licence Windows… ;-)
On peut ajouter a cela, que si tu as 2 machines (un pc de bureau et un portable par ex.), cela te fait 2 licences windows + MS office, et ce pour un seul utilisateur ( et une seule formation necessaire une seule fois).
Les deux ordis sous linux, ne representent eux, aucun cout de licences ni de de surcout a l’utilisation de telle ou telle solution bureautique (juste la formation initiale donc une seule fois et non pour chaque machine et/ou chaque changement de machine).
Un fois l’utilisateur formé, peu importe le nombre de machines sur lesquelles il est susceptible de travailler, sa formation est acquise, le cout des licences des softs qu’il utilise, non. D’ou l’interet dans ce cas, d’avoir des frais de licence minimum.
D’autre part, tu sembles omettre une troisieme raison au choix du changer d’OS (pour quitter Windows)… la securité.
Je te lis suffisamment (ici comme ailleurs) pour me douter de ce que tu vas me repondre ( ;-) ), néanmois je reste convaincu qu’en terme de securité, je prefere largement que les services administratifs de mon pays n’utilisent pas une solution commerciale pour gerer notre administration et nos grandes entreprises, a fortiori une solution commerciale americaine.
Biensur je suis conscient de l’enormité que je viens d’ecrire, néanmoins, il me semble dangereux d’ignorer la mentalité politique, economique et commerciale americaine quand on sait la facon dont ils pratiquent l’espionnage tous azimuts et l’utilisation qu’ils en font pour favoriser leurs entreprises (ce n’est pas les exemples qui manquent).
Biensur ce ne sont pas les seuls, biensur la France aussi, la difference, ce sont les moyens utilisés pour le faire et de ce coté, nul ne peux rivaliser avec les US.
@Alex > Tu m’apprends quelque chose, que les administrations françaises travaillent sur des versions de Linux spécifiques. Note cependant qu’à partir du moment où Microsoft fournit les sources de Windows, il devient tout à fait possible de faire une distribution spécifique de Windows. Ici, Linux n’apporte rien de plus que ce que Windows ne peut apporter, en matière de contrôle des composants intégrés au système d’exploitation.
@lofab > Si dépendre de puissances étrangères est à éviter, pourquoi le gouvernement français choisit, pour la gendarmerie, soit 70.000 postes à déployer sur les 5 ans à venir, choisit une distribution Linux, en l’occurrence Ubuntu, qui soit maintenue par une société Califonienne, en l’occurrence Canonical ? Pourquoi les sources issus de l’une de ces deux sociétés américaines devraient être truffées de logiciels espions, alors que les sources de l’autre société en seraient exempts ? Pour peu que je sache, OpenOffice est lui aussi édité par une autre société américaine, Sun. Pourquoi ne pas avoir opté pour des solutions Linux gérées par des entreprises françaises ? C’est donc aussi contre Microsoft que ces choix ont été faits.
En matière de formation, je pars du principe que l’essentiel des utilisateurs est déjà formé à Windows, d’une part, et à Microsoft Office, d’autre part. Changer les habitudes pour économiser 176 € me paraît être un investissement perdant à court terme (3 à 5 ans). Pour ce qui est du moyen et long terme (au delà de 5 ans), compte tenu de l’inefficacité des solutions retenues (OpenOffice, qui existe depuis 10 ans et reste globalement toujours aussi improductif et bogué) en tête, je ne vois pas non plus de gain, mais une perte, qui coûtera au contribuable français.
Tu consideres que les solutions alternatives à la firme de Redmond en matiere de suite bureautique sont toutes improductives et boguées, ce qui est loin d’etre exact pour ne pas dire completement faux. Personnellement je n’ai aucun soucis que ce soit sous linux ou windows.
Tu considères que les OS Windows sont aussi ouverts et avec un code source aussi disponible, transparent et modifiable que les distributions Linux, ce qui est completement faux voire meme completement aberrant.
Tu continues d’ignorer le cout de formation à la suite MS Office et surtout le cout de la licence, ce qui rend caduque ton calcul approximatif du cout d’utilisation.
Tu dis considerer que les utilisateurs sont deja formés a la suite Office. Oui pour faire du traitement de texte et 3 formules sous Excel. Mais pour ceci, nul besoin de se former a OpenOffice ou autre suite logiciel openSource.Donc la encore, tu ne compares pas la meme chose.
Tu ignores dans ta refflexion tous les couts annexes et inevitables à l’utilisation d’un OS Windows (antivirus, firewall, utilitaires basiques, etc. [licence + formation]).
En d’autres termes, dire que de passer de Windows à Linux ne fait economiser que 176€ et soutenir que cette economie est largement aneantie par le cout de formation à OpenOffice est tout simplement… une enormité ;-)
Et quand bien meme, si pour certains cela devait etre reellement un investissement, un bon investissement rapporte toujours qlqchose.
Dommage, tu abordes souvent des sujets interressants et ta refflexion est le plus souvent pertinente et bien argumentée et documentée, néanmoins, et de plus en plus, elle tourne trop souvent à la mauvaise foi pour soutenir coute que coute Microsoft. Etonnant et regrettable en terme de credibilité de l’analyse. A croire que sur ton blog, ces articles ne servent qu’a optimiser ton referencement ;-)
Ca me fait penser a ton recent article sur les bug de ton macBook. En le lisant j’etais tres surpris de voir tous les problemes que tu rencontres et que personnellement je n’ai jamais eu (on a pourtant le meme materiel, faisons le meme boulot, donc certainement avec les memes outils et pour la meme utilisation). En meme temps, quand on voit que tu te deplores les bugs d’Entourage, on comprends mieux.
Entourage a toujours été buggé pour ne pas dire merdique. C’etait vrai a l’epoque des powerPC, et le reste avec les MacIntel, donc pas de raison que ca change sous Leopard. Ca vient d’Entourage, pas du mac.
En meme temps, il faut etre sacrement maso pour faire tourner des logiciels Microsoft sur un mac… heureusement que les outils de virtualisation sont maintenant suffisamment evolués pour lier les deux (trois) mondes.
Pour finir, je t’invite à lire attentivement cet article, qui en terme d’analyse de cout, devrait retenir ton attention : http://chl.be/vista/
@lofab, mon analyse de coûts se limitait au choix Linux contre Windows en prenant compte de la situation actuelle, à savoir celle d’un monde dominé par Windows et Microsoft Office et organisé dans ce sens, à savoir que les étudiants, dès le collège, sont formés à ce type de solutions.
Concernant l’analyse de la productivité relatif aux choix de OpenOffice et Microsoft Office, je me suis appuyé sur mon cas personnel, celui où l’on dépasse les fonctions de base d’une suite bureautique, à savoir où le choix de l’une ou de l’autre des deux solutions logicielles se pose. Car utiliser l’une ou l’autre des deux solutions pour imprimer un courrier de deux paragraphes rédigé à partir d’un document pré-enregistré est absurde, car on peut faire l’économie d’un investissement en acquisition de licences logicielles ou d’une formation dédiée en se contentant de logiciels habituellement fournis avec les systèmes d’exploitation, tel WordPad sous Windows.
Ceci dit, mes arguments ne se veulent pas exhaustifs visant à démontrer la supériorité de Windows, mais rebondissent sur ceux que choisit le gouvernement pour ses administrations : économies d’acquisitions de licences, indépendance d’un éditeur tiers.
Mes arguments visent donc à démontrer que, d’une part, le véritable coût d’un logiciel n’est pas limité à la licence logicielle, et que ces coûts annexes dépassent le coût de cette dernière ; d’autre part, qu’en matière d’indépendance des éditeurs, les choix finalement retenus ne correspondent pas à l’argumentation retenue visant à privilégier ces choix.
Tu contre-argumentes aujourd’hui avec la nécessité d’installer de nouveaux outils de protection sur les solutions à base de Windows. En effet, c’est un argument tarifaire tout à fait pertinent. Cependant, le problème n’est pas spécifique à Windows, mais plutôt au leader du marché. Il existe des rapports d’analyse en sécurité informatique qui mettent en évidence davantage de failles de sécurité dans Firefox qu’Internet Explorer, même si le contraire est le plus fréquemment affirmé. Je noterai cependant que l’attitude d’un pirate ou hacker visant l’efficacité serait de s’attaquer au leader d’un marché, et non d’un challenger.
Opter systématiquement pour le challenger est donc une bonne solution pour limiter les attaques. Par exemple, alors que mes blogs WordPress, leader de son domaine, croulent sous le spam, malgré un référencement moindre, mon blog b2evolution, une solution concurrente plus discrète, en est exempte, de sorte qu’à part les solutions passives, je n’ai pas de protection anti-spam et me bats exclusivement, ou du moins essentiellement, contre le spam manuel.
Mais Linux ou Mac OS X ne sont pas les seules solutions alternatives, ou encore exemptes de bugs ou de failles. Linux étant uilisé essentiellement sur des serveurs web, c’est vers la prise de contrôle de ces serveurs que les principales attaques se tournent et y parviennent, généralement par l’exploitation de failles logicielles des logiciels installés, notamment les CMS qui font tourner les sites web amateurs ou professionnels.
Dès que les solutions bureautiques à base de Linux deviendront majoritaires, les attaques se tourneront essentiellement vers celles-ci, avec tous les outils de protection qui s’imposent. A n’en pas douter, si les cinq millions de fonctionnaires français, non convenablement formés à cet effet, se mettent d’un coup à Linux, cela deviendra un terrain de jeu pour toute la criminalité virtuelle du monde. Heureusement donc qu’ils seront formés, qu’ils acquierreront les outils de protection à base d’acquisitions de licences logicielles ou d’abonnment à des services distants ou locaux, et que cela rapportera à tous les informaticiens de France. C’était ma conclusion. Toi, en revanche, tu lis que je défends Microsoft. Chacun voit que ce qu’il a envie de voir.
Par ailleurs, tu affirmes mettre en évidence ma mauvaise foi : en quoi le fait que tu n’aies pas rencontré les problèmes que j’ai eus en est-il la démonstration ? En quoi le fait que le programme d’installation de Mac OS X m’affiche des erreurs dans la barre de progression ferait de moi quelqu’un de mauvaise foi ? Suggères-tu que j’ai réalisé un trucage dans le but de promouvoir Windows ?
Concernant les outils de virtualisation, le choix de la suite bureautique de Microsoft devant tourner en natif sur Mac a été motivé par la gestion des raccourcis claviers. J’utilise essentiellement le clavier pour utiliser mes applications. Passer d’un environnement à l’autre modifie ces raccourcis, et j’ai besoin de plusieurs minutes d’adaptation pour m’adapter à l’un ou l’autre des deux environnements. Ce choix n’est peut-être pas aussi pertinent, d’un point de vue de la productivité, que je ne l’aurais envisagé. Je le saurai dans les mois à venir, car j’ai précédemment utilisé, pendant quelques mois, la version Windows, de Microsoft Office.
Enfin, je préfère taire les quelques autres arguments que tu utilises dans l’unique but de me destabiliser et qui n’ont aucun rapport avec le présent article.
Je crois déceler une coquille: « forcer l’installation de Linux à grande échelle au détriment de Linux devient rapidement un véritable gouffre financier. »
J’imagine que tu voulais dire Windows pour la seconde occurrence de Linux.
Je crois bon d’ajouter d’autres commentaires:
« … ordinateur que l’on change habituellement tous les 3 ans à 5 ans. »
Je ne sais pas où mais je ne demande qu’à voir. Par mon expérience (un hôpital dans lequel j’ai travaillé au service informatique) on change plutôt un ordinateur tous les 8-10 ans, et l’on en change pas l’OS. Pour des raisons de budget essentiellement, mais a-t-on besoin d’un ordinateur neuf pour faire tourner une suite bureautique (ce que font la plupart des utilisateurs)?
« Depuis quelques années, le gouvernement français a tendance à privilégier les solutions open source »
Les ordinateurs des députés de l’assemblée nationale plus celui de leurs conseiller (env. 1500 postes). Le projet de passer les 70 000 ordinateurs de la gendarmerie nationale sous Ubuntu (après le succès de la migration de la suite MS Office vers Open Office). Cela fait, au final, pas tant que ça si on considère le nombre de fonctionnaires (env. 5 000 000) il faudrait pour comparer, avoir le nombre de licences windows qui ont été renouvelées dans le même temps, donc « privilégier »…
« Ce qu’oublient de noter de nombreux adeptes de l’open source est que seul le logiciel est gratuit. Le service qui l’entoure, lui, est payant. Or, ce service a un coût, et un coût qui est loin d’être négligeable. »
Tout comme le service qui entoure le logiciel non-Libre.
« Aujourd’hui, c’est un fait : l’essentiel de la population utilisant un ordinateur à usage professionnel maîtrise les solutions logicielles Microsoft. »
Le terme ‘maîtrise’ est sans doute un peu fort.
J’ai ai vu nombres de secrétaires, d’aides-soignants, d’infirmiers, de 20 à 60 ans qui ne savent pas se servir d’une souris, qui ont du mal à appréhender la notion de « bureau », et qui ont besoin de bien plus que les 2 heures de formation assurées par le service informatique pour savoir utiliser l’outil qu’ils ont entre les mains, qu »il soit sous Linux ou windows.
Pour les professionnels utilisant des logiciels plus « spécifiques » la question ne se pose pas.
« si au cours des 3 à 5 années d’utilisation de l’ordinateur, le salarié au SMIC passe plus de 2,2 jours à s’adapter à ce système d’exploitation, l’économie réalisée sur la licence n’est pas justifiée. »
Et s’il met moins de temps? et s’il gagne du temps en utilisant un autre OS, ou plutôt s’il en perd moins …
Par rapport à Open Office, je ne lui connaissais pas de « bugs gênants et graves » ni pour ce que j’en ai vu dans le milieu professionnel (implémenté sur du windows), ni dans l’utilisation personnelle que j’en fait (même si je reconnais volontiers que mon utilisation n’en est pas très poussée).
« En tant que gérant d’une SSII… »
Tes propos me paraissent aberrants, comment un professionnel peut il ignorer qu’un des deux OS qu’il compare est mieux sécurisé, (infiniment) plus stable et bien plus léger ?
« Cependant, le problème n’est pas spécifique à Windows, mais plutôt au leader du marché ».
D’un point de vue general, je suis assez d’accord avec toi, mais entre le fait de vouloir s’attaquer a un systeme leader et le fait d’y arriver plus facilement que sur un autre systeme sont deux choses differentes.
Or, si Windows a besoin d’outils complémentaires pour se proteger, ce n’est pas uniquement du au fait qu’il est leader mais aussi que sa securité de base n’est pas des plus elaborée. Quand on sait que la tres grande majorité de ses utilisateurs ne sont ni a jour, ni au fait de la securité basique, ca donne les dérives qui font la reputation (meritée ?) de passoire.
Je prends 2/3 exemples vraiment basiques, pas de firewall avant le SP2 sur XP, une installation par defaut sans mot de passe de session, des ports ouverts inutiles, etc.
« Par ailleurs, tu affirmes mettre en évidence ma mauvaise foi : en quoi le fait que tu n’aies pas rencontré les problèmes que j’ai eus en est-il la démonstration ? »
Ok, parler de mauvaise foi est peut etre excessif et je m’en excuse si cela t’a véxé car ce n’etait pas le but, mais certains de tes propos m’ont laissé une impression qui s’en approche.
En meme temps, je t’ai repondu ce que je reponds a un utilisateur de windows qui installe plein de shareware, ne prends pas les dispositions de base pour maintenir son systeme en bon etat de marche et qui deplore que « windows c’est pas stable » !
Windows sait etre stable quand on lui permet de l’etre, en tout cas c’est mon avis et mon experience ;-)
« Suggères-tu que j’ai réalisé un trucage dans le but de promouvoir Windows ? »
Ceci ne m’a jamais traversé l’esprit, je te rassure ! Et je te crois sans probleme. Mais bon, je mets ca sur le compte de la jeunesse du Leopard :-)
A coté de cela si tu te plains de soucis avec des outils microsoft instalés sur ton mac, j’ai envie de te dire, que tu l’as bien cherché ;-)
« Concernant les outils de virtualisation, le choix de la suite bureautique de Microsoft devant tourner en natif sur Mac a été motivé par la gestion des raccourcis claviers. »
As tu testé Parallels dont je t’avais parlé dans un autre de tes billets ?
Parce que je viens de verifier, sous word par exemple, un pomme+O tout comme un Ctrl+O permettent d’ouvrir un doc, donc les raccourcis sont a priori gérés comme tu le souhaites voire meme mieux (mais peut etre pas tous).
Je pense que tu seras tres agreablement surpris de l’integration via Parallels de l’environnement windows.
Notamment via les Parallels Tools et Coherence, qui te permet d’avoir sur ton bureau mac et en meme temps, la barre d’exec de windows en bas (menu demarrer classique) et celle de mac en haut. Un « deux z’en un » vraiment pratique et bluffant ;-)
Ajoute a cela, le partage de documents, de dossiers, d’applications etc. c’est vraiment poussé.
Si tu souhaites plus d’infos la dessus, n’hesite pas.
« Enfin, je préfère taire les quelques autres arguments que tu utilises dans l’unique but de me destabiliser et qui n’ont aucun rapport avec le présent article. »
Allons allons Martin ! te destabiliser ? dans quel but, quel interet ? C’est mal me connaitre… :-(
En plus je ne suis meme pas sur de ce a quoi tu fais allusion, mais si c’est le lien vers l’etude de couts de vista, je croyais plutot que tu la trouverais tres interessante puisque particulierement complete et documentée. Dommage que tu aies mal interprété mes propos.
Plein d’arguments et remarques pertinentes s’inscrivent dans les commentaires de cet article d’apparence polémique. Je n’ai malheureusement pas le temps, ce soir et ces prochains jours, d’y répondre, mais j’y reviendrai dans les semaines à venir, car plusieurs points ont été abordés qui méritent qu’on s’y attache, comme par exemple la sécurité d’un système informatique, ou encore la sensibilisation des utilisateurs à la sécurité informatique, ou bien carrément les compétences informatiques des utilisateurs qui utilisent l’outil informatique au quotidien.
Juste une remarque concernant les raccourcis claviers : ce qui me fait perdre le plus de temps lors des basculements Windows vs Mac OS X, c’est la navigation au sein d’un texte en cours d’édition avec les touches fléchées : passer au mot suivant, précédent, en début de paragraphe ou en fin de ligne, etc. Ces raccourcis clavier sont suffisamment différents entre les deux systèmes d’exploitation pour rendre l’utilisation de l’un impossible sur l’autre (CTRL+gauche indique le mot précédent sous Windows, alors que ma configuration de base de Spaces sous Mac OS X me fait changer de bureau virtuel…) Difficile dans ces cas de jongler entre mes outils de développement et mes outils bureautiques sous des systèmes d’exploitation différents.
Bonjour,
Article intéressant. Néanmoins, je suis loin d’être sûr que les institutions diverses et variées qui passent à l’opensource le font parcequ’ils pensent que c’est gratuit. Pour avoir participé de près à la réflexion et au lancement de choix institutionnel en matière informatique dans une université, je peux affirmé que le coût de la formation et du support était bel et bien envisagé.
Pour les postes administratifs les choix se sont portés sur « on reste sur l’os windows » tous le reste passe en opensource. Une expérience pilote était lancée en parallèle dans quelques servives passés sous solaris à l’époque.
Le constat était simple : le personnel administratif ne maitrisait de toutes façons pas windows (la plupart étaient passé de la machine à écrire au mac ou au pc sans formations de base), et très peu maîtrisaient réellement office en dehors des fonctions de bases. Le passage à openoffice a été facilité justement par la similarité des 2 interfaces. ET j’ai la même remarque que plus haut, les ordinateurs ne sont certainement pas tous changés tous les 2 ou 3 ans. Ni même les softs.
Personnellement j’utilise openoffice depuis 6 ans. Depuis le début je le préfère largement à Office (en dehors d’access) alors que j’en fais un usage poussé, vraiment poussé avec les fonctions avancées de ces 2 suites. Il n’y a que 2 fonctions de word si mes souvenirs sont justes que j’utilisais tout le temps et qui n’existent pas sur openoffice. Il y a par contre des fonctions et des logiques propres à openoffice dont je ne saurais plus me passer.
Je ne trouve absolument pas que cette suite bureautique soit bugguée, j’ai par contre toujours constaté qu’office l’était (les pires pour moi étant effectivement office 2000 et office xp) ;) Et que dire d’internet explorer puisqu’on en a parlé… ;)
Personnellement je pense qu’en matière de coût, de pérennité et de qualité à long terme, l’opensource (bien choisie) est un choix judicieux. Néanmoins je crois que c’est vraiment à voir au cas par cas des situations et je ne pense pas que l’on puisse faire une généralisation sur le modèle économique le plus performant en matière informatique…
Amusant, mais complètemet faux.
À titre amical, j’ai été amené à dépanner plusieurs personnes de mon entourage : ordinateurs Windows devenus complètement inutilisables, souvent plusieurs fois de suite, malgré l’intervention (coûteuse) de professionnels.
L’un d’entre eux avait 14 Go de données inaccessibles, récupérées depuis un Linux « live ».
Cela pour dire que j’ai migré plusieurs relations sous Linux (Mandriva ou Ubuntu) sans aucune formation des utilisateurs, et que ceux-ci sont ravis, effectuent toutes les tâches qu’ils désirent, constatent une bien meilleure réactivité (eh oui, pas d’antivirus qui pompe toutes les ressources).
L’un d’entre eux a même acheté un eeePC dès sa sortie, malgré tout le mal que le vendeur lui en avait dit, tellement il avait confiance après un an d’utilisation de Linux.
Donc, non, Linux n’est pas une source de coût, mais d’économies considérables.
Autre coût caché des logiciels propriétaires : un ami médecin avait un logiciel spécifique de son activité.
Ce logiciel était « protégé » par un dongle, sorte d’additif sur port parallèle.
S’étant procuré un ordinateur neuf, il a constaté l’absence de port parallèle. Il a alors demandé une solution à son éditeur, par exemple pour un dongle sur USB.
Celui-ci lui a proposé une migration à … 4 900 Euros !
Voilà ce qui arrive quand on accepte l’inacceptable.
Bonsoir,
Entre logiciel propriétaire et logiciel libre, on peut avoir toutes sortes d’avis. Moi je constate que le logiciel libre apporte de sérieux avantages en stabilité, performance, indépendance et coût. Le coût de l’open source n’est pas le premier ni l’unique avantage.
Je lis:
Or, beaucoup ont tendance à considérer que les logiciels open source, du fait qu’ils soient gratuits ne coûtent rien. C’est mal connaître le principe du modèle économique de l’open source, souvent opposé au modèle économique propriétaire , aussi qualifié de “commercial”, laissant entendre — à tort — que l’open source ne le serait pas, commercial. En réalité, le modèle économique de l’open source vise à placer des logiciels gratuits chez les clients (sans support technique, ni garantie) pour leur vendre par la suite du service (support, garantie, formation, etc.), ainsi que d’éventuels autres logiciels propriétaires par ailleurs.
Mon avis:
Certes l’objectif des sociétés qui vivent de l’open source (Red Hat, Canonical, autres) est de faire de l’argent avec l’open source, mais pas nécessairement en donnant gratuitement de « mauvais produit » dans le but de vendre du support. Au moins avec l’open source, les développeurs peuvent avoir comme objectif un logiciel performant, stable et qui respecte les standards. Avec les logiciels commerciaux, l’objectif est différent: il s’agit de sortir un produit qui marche plus ou moins bien, et qui tienne l’utilisateur les mains liées au fournisseur en utilisant des formats incompatibles.
Au sujet du support technique et de la garantie, pour ce qui est de Microsoft, c’est de la rigolade. Le support technique n’est pas compris dans le prix (il y a peut-être 30 jours inclus). De plus le support technique de Microsoft se résume à des callcenters où des gens essayent de répondre au téléphone. Contrairement à l’open source, où le support est souvent donné par les développeurs, ces gens n’ont aucun lien avec les développeurs. Et généralement la seule réponse du support technique à une question un tant soit peu sérieuse est: 1) rebooter, sinon 2) réinstaller 3) réinstaller tout.
Pour ce qui est de la garantie, tu n’a pas bien lu :) la licence des produits Microsoft avant de la signer en cliquant sur « J’accepte »: « En aucun cas, ni Microsoft, ni ses fournisseurs ne pourront en aucun cas être tenus responsables de tout dommage spécial, accessoire, etc…. résultant de l’utilisation ou de l’impossibilité d’utiliser le produit logiciel …. »
Je lis:
Or, d’expérience, pour avoir moi-même, et à plusieurs reprises, tenté d’exploiter la suite bureautique Open Office à la place de Microsoft Office en situation de production réelle en vue de réaliser l’économie d’un tel investissement, je sais que ce choix du gratuit contre le payant a un coût supérieur, à l’utilisation. Et pour cause : outre les bugs gênants et graves d’Open Office rendant son utilisation improductive en situation professionnelle, l’interface utilisateur, en 2008, est directement calquée sur celle de Microsoft Office 2000, suite bureautique datant de 1999.
Mon avis:
OpenOffice est une alternative viable et sérieuse à Microsoft Office. Pour les bugs gênants dans OpenOffice, je n’ai rien vu. Par contre dans Microsoft Office, j’en ai vu des magnifiques, mais bon passons. En effet, l’interface utilisateur d’OpenOffice est calquée sur celle de Microsoft Office 2000, mais je ne connais pas beaucoup d’endroits où on utilise déjà Microsoft Office 2008. Par contre OpenOffice a de sérieux avantages sur Microsoft Office. De un, c’est certain, son coût: 0 EUR contre 600 EUR. Un autre avantage est qu’OpenOffice, contrairement à Microsoft Office, est capable de lire et d’écrire des fichiers au format standard OpenDocument. Ce format standard est promu par l’Union Européenne et sera par exemple obligatoire dans les administrations en Belgique dès septembre 2008. Ce sera donc probablement un format obligatoire en France dans un avenir plus ou moins proche. Et puis, Microsoft Office a de beaux problèmes aussi. Il n’est pas compatible avec lui-même: à chaque nouvelle version, le format de fichier est incompatible avec la version précédente, probablement pour tenter d’obliger les utilisateurs à passer à la nouvelle version. Pour ce qui sert de langage de programmation c’est pire dans Microsoft Access: des trucs développés en Access 97 ne tournent plus en Access 2000.
Je lis:
Aujourd’hui, c’est un fait : l’essentiel de la population utilisant un ordinateur à usage professionnel maîtrise les solutions logicielles Microsoft. Installer des outils logiciels d’un autre éditeur, c’est s’imposer un surcoût de formation.
Mon avis: Personnellement je ne vois pas pourquoi il y aurait un coût de formation lors du passage de Microsoft Office à OpenOffice, vu que l’interface graphique est très similaire. Soit, on va dire qu’il y a un coût de formation pour passer à OpenOffice. Dans ce cas cela sous-entend qu’il y a eu un coût de formation pour Microsoft Office. Parmi les utilisateurs de Microsoft Office en entreprise, combien d’entre eux ont suivi une formation spécifique à Microsoft Office ? Probablement personne à part les secrétaires (Note que je n’ai rien contre les secrétaires). Continuons: Si on doit payer une formation pour que les utilisateurs passent à OpenOffice, cela sous-entend qu’il faut aussi leur payer une formation à chaque fois qu’on passe à une nouvelle version de Microsoft Office…
Je connais personnellement des gens qui sont très heureux d’être passé de Windows avec Microsoft Office à Ubuntu avec OpenOffice: plus rapide sur la même machine, plus stable, beaucoup moins de problèmes, …
Allez, bonsoir !
1) Félicitations à celui qui a lu l’ensemble des arguments ci dessus… Il faut du temps pour lire toute cette prose.
2) @ all : C’est facile de dire ça, mais je sens un peu tout le monde camper sur ses positions… Si cela peut faire avancer le schmilblick, je me dis souvent lorsque je ne suis pas d’accord avec quelqu’un « est ce qu’il a raison, non pas de MON point de vue, mais de SON point de vue ? »… Cela permet de se …remettre en cause, et de voir les arguments en face, pour mieux comprendre l’argumentation. [petite voix : et éventuellement mieux la contrer]
3) @ Martin : Je ne vous pensais pas autant « Pro Windows ». Mais au fil de la discussion, je prévoyais les réponses en ping pong. un exemple simple :
– Martin : « Je ne m’en sort pas avec les raccourcis »
[exposition du problème… La réponse logique est « configure les touches… »]
– Lofab : « Parce que je viens de vérifier, sous word par exemple, un pomme+O tout comme un Ctrl+O permettent d’ouvrir un doc »
[ici, on se « réduit » à une utilisation standard, mais « toutes » les combinaisons possibles n’ont pas été testées, surtout dans le cas d’une utilisation « poussée » des raccourcis claviers comme l’indique Martin… et la réponse logique de Martin est « Oui, mais telles config, ça marche pas… »]
– Martin : « CTRL+gauche indique le mot précédent sous Windows, alors que ma configuration de base de Spaces sous Mac OS X me fait changer de bureau virtuel… »
[et voilà, ça n’a pas raté]
Je pensais que vous eussiez pu éventuellement les anticiper ? (quelle exigence, ces lecteurs !) ;-)
4) Et enfin, pour moi aussi rajouter de l’huile sur le feu…
– j’ai personnellement rarement vu des PC se changer plus souvent que tout les 5/10 ans, sauf chez les Geeks (on parle de moi ?) ou les pros (on parle de vous ?).
– J’ai utilisé la suite OpenOffice, et même s’il est vrai qu’il y a des bugs… dans les deux (!), je me souviens avoir (de 2000 à 2007) utilisé de préférence OpenOffice… car il tournait mieux ( ! ? ! ) que MSOffice : il y avait des fonctions qui étaient mieux gérées (images, formes et connecteurs, etc.).
Par contre, il faut bien avouer que je considère comme une victoire personnelle l’acquisition pour mon portable professionnel neuf d’une licence Office2oo7, au lieu de réinstaller (horreur !) la version Office 97.
La version 2oo7 est VRAIMENT un vrai bonheur. Même si l’interface est déroutante au démarrage (il n’y a plus de menu déroulant), je découvre tous les jours des nouvelles fonctionnalités puissantes, simples et pratiques. Je suis passé de l’âge de pierre au 21eme siècle. Notre pauvre informaticien se souvient encore des journées d’occupation de son bureau tant qu’il ne m’avait pas confirmé la commande.
– Enfin, Il faut bien constater que 95% de la population de plus de 40 ans dans mon usine ne sait même pas appréhender le concept de pointer et cliquer avec la souris, et au moins 50% de la tranche 20-40 ans ne comprend pas grand chose à l’informatique, mis à part que « ca fait perdre du temps, que j’y comprend rien, et que ça marche jamais ».
Comme je leur répond toujours, le problème, c’est qu’un PC, ca ne fais jamais… que ce qu’on lui demande ! Donc, il faut apprendre à l’utiliser, si on ne sais pas lui parler, il ne comprend pas. [et ils me demandent où est le micro pour parler à l’ordinateur…]
Dur dur d’appréhender la dur réalité, aussi diverse que les irisation d’une aile de papillon [ohhhh, petite touche poétique dans ce texte de brute..]
[Bon, les enfants, minuit et demi, hein, on va dormir, maintenant !]
La blague à 0.305 cent d’euros :
» Même si l’interface est déroutante au démarrage (il n’y a plus de menu déroulant, …mais déroutant). « .
Bon, je vais me coucher, hein ?
bon bah, pour clore le débat avec des faits. ma compagnie à effectué un passage sous linux il y a 3 ans et nos coûts en informatique ont diminué de 33%. Vous vous y connaissez bien en ordinateur, mais le commun des mortels, non. Et donc on faisait venir du support à 89$/heure pour régler des problèmes d’impression etc… Donc ça revient au même aujourd’hui en ce qui concerne les frais humains justement. Tous les employés ont reçu une semaine de formation (étalé sur un mois) et ils s’en sortent mieux qu’avec windows car tous les postes sont configurés à l’identique (chez un collègue, il y a du XP, du Vista etc…). Plus de problème de virus non plus et un serveur compatible avec notre agence de graphisme interne roulant sur mac… la joie pour eux et pour nous. Oui c’est déroutant pour nos nouveaux employés, qui partent faire la formation d’une semaine (formation remboursée en partie par le gouvernement en plus…) et qui reviennent avec le sourire au front.
Votre discussion est absolument déconnecté de la réalité quotidienne. Windows ou Linux, les gens ne savent pas ou très mal s’en servir à la base, contrairement à nous. Les histoires de protocoles et standards… tout le monde s’en fout sauf notre petit univers geek. Mais l’important pour une entreprise c’est que la migration a linux soit transparente vis à vis de ses clients toujours chez windows et que ça propose au moins autant de fonctionnalités, c’est tout.
Voilà pour les faits. J’ose imaginer que pour la gendarmerie nationale, l’économie est absolument substantielle si on considère les économies d’échelles. ce n’est plus 33% d’économie mais carrément 45 voir peut-être même plus…