En effet, je considère que le client et le fournisseur sont des partenaires qui procèdent à un échange équitable. Si l’échange n’est pas équitable, alors l’échange ne se fait pas. C’est la base des affaires : les accords commerciaux sont nécessairement équitables, à défaut de quoi la relation ne peut durer. Or, c’est dans la durée que l’on fait le plus d’économies, les recherches de fournisseurs et de clients ont un coût, souvent sous-estimé des deux côtés.
Dans un échange commercial, donc, le client a de l’argent qu’il cherche à échanger contre un bien ou un service ; de son côté, le fournisseur, lui, propose un bien ou un service qu’il cherche à échanger contre de l’argent. Dans une situation de surproduction, le client a un avantage, car tous les fournisseurs ne pourront pas vendre ; l’offre et la demande du système économique libéral actuel font que les tarifs baissent, ce critère étant en effet pris en compte par le client qui recherche le meilleur service au meilleur prix. Dans une situation de sous-production, le fournisseur a un avantage, car tous les clients ne pourront pas acheter ; pour acheter tout de même, ceux qui peuvent sont par conséquent prêts à proposer de meilleurs prix ou se contenter de qualité moindre.
Avant l’invention de la monnaie, vers le VIe ou VIIe siècle avant notre ère, on procédait au troc. Dans cette situation, chaque acteur de l’échange était à la fois client et fournisseur. La monnaie a grandement facilité les échanges en permettant de procéder aux échanges avec un objet intermédiaire, dont la valeur est reconnue de tous. Le client et le fournisseurs continuent à être tantôt clients, tantôt fournisseurs, mais avec des interlocuteurs différents. Mais globalement, le principe de l’échange reste le même : celui-ci se doit nécessairement d’être équitable, à défaut de quoi, encore une fois, il ne se fait pas.
A la fin des années 1990 et le bug — supposé ou réel — de l’an 2000, les besoins informatiques s’étaient subitement avérés importants, alors que l’offre des informaticiens n’a pas suivi. Les tarifs sont ainsi devenus plus importants. Depuis, il y a eu la bulle Internet et son explosion. Et aujourd’hui, après la spéculation effrénée, Internet est devenu rationnel et rentable.
Professionnels ou particuliers, de plus en plus de gens considèrent le Net comme nécessaire non plus seulement pour avoir une simple présence, mais pour avoir une activité économique dessus, que ce soit pour donner envie avec le marketing en ligne, susciter le contact avec un site vitrine, vendre ou acheter un bien ou un service sur un site marchand. En somme, toutes les entreprises gagnent à avoir une présence sur Internet, et notamment les 3 millions de TPE françaises dont la plupart n’ont toujours pas de site Internet. Or, pour le prestataire informatique, un site Internet, c’est une application informatique comme une autre, enfin une application informatique, certes, un peu spécifique. Pour le client, c’est un outil de communication avec ses collaborateurs, ses prospects, ses clients, tout comme son local commercial jusqu’ici.
Bref, trois millions de clients — au moins, et rien qu’en France — en ont tous besoin d’un site web. Cependant, la plupart ignorent où chercher, quels sont les tarifs, les pratiques, voire même ce qu’ils peuvent attendre d’un tel outil. Ils apprendront avec le temps. Néanmoins, les TPE et PME françaises, européennes et mondiales sont un vivier de prospects immense que tous les informaticiens du monde ne sauront satisfaire immédiatement. Alors que le coût des technologies matérielles baisse, et induit des hébergements mutualisés, virtualisés ou dédiés de moins en moins chers, on peut sans nul doute considérer que les tarifs des prestations Internet vont globalement augmenter.
Dans ces conditions, je vois mal comment on peut continuer à prétendre que « le client est roi ». Non, le client, tout comme le fournisseur, sont des acteurs économiques qui collaborent ensemble sur la base d’un échange équitable. Ce n’est qu’à cette condition, du moins à mes yeux, que l’on peut collaborer efficacement.
Il me semble que le cout reel et equitable pour la creation d’un site, representant la quantite de travail, peut ou du moins devrait varier enormement selon les fonctions offertes par le site. Un simple utilisateur/visiteur d’un site n’a pas conscience de ce qui se cache derriere, pour lui c’est un site un point c’est tout: on lit, on clique, on navigue, on revient, puis on va ailleurs. On ne va que rarement parcourir le site entier, de meme si le site offre une interactivite plus importante qu’une simple navigation basee sur du statique, les utilisateurs n’auront pas conscience de la difference quant a la quantite de travail que cela implique. Pour lui c’est un site. J’ai entendu une personne qui ne connait rien a l’informatique (et qui revendique fierement sa qualite de ‘pas douee’ ni interessee d’ailleurs, ce qui est tout a fait respectable) et qui apres avoir fait une initiation tres courte (et non-professionnelle) a un logiciel de creation de pages web, m’a dit: « en fait faire un site c’est facile », ayant vraiment l’impression d’avoir aquis ce savoir.
Et pour les societes voulant une presence sur le web, c’est la meme chose je pense: aucune notion de ce que ca represente reellement.
Maintenant, je ne suis pas un professionnel, donc ce que je vais dire tu peux me le confirmer ou pas: est-ce que les fournisseurs ne chargent pas trop pour la creation d’un site constitue de quelques pages statiques uniquement? Ce que je pourrais bien comprendre, car comment justifieraient-ils apres la difference de prix (a juste titre) d’un site beaucoup plus elabore qui demanderait une quantite de travail incomparable, mais qui pour le client serait juste ‘un site’?
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