De la faillibilité des disques durs et du besoin de la sauvegarde systématique

Disque durDepuis quelques jours, le disque dur de mon poste de travail me laisse entendre qu’il va rendre l’âme bientôt. Ainsi, outre un temps considérable au démarrage de l’ordinateur où la carte-mère semble faire son possible pour réanimer le disque sur le point de lâcher, une récente vérification du disque m’a fait découvrir quelque 16 Mo de secteurs défectueux. Mon poste de travail ayant quelque 6 à 7 ans d’âge, ces défaillances matérielles ne sont guère étonnantes. Bref, je m’atèle depuis quelques jours en particulier à trouver des solutions à court, à moyen et à long terme en matière de sauvegarde (ou backup) et de restauration des données.

Mais avant de se lancer dans l’étude des solutions, encore faut-il prendre conscience du problème que posent les pannes de disques durs. La plupart des fichiers informatiques communément produits par les entreprises sont enregistrés en un unique exemplaire sur le poste du travail de l’intéressé, sans aucune sauvegarde de faite. Si tout le monde a conscience qu’il faut faire des sauvegardes régulières de son travail, bien peu de monde applique cette consigne dans les faits. Finalement, « 80% des entreprises se dégagent de toute responsabilité lorsqu’il est question de sauvegarder les données », nous annonce cet article de vnunet.fr. Pire, lorsque les données sont sauvegardées, « dans 40% des cas, les tentatives de récupération de données ne permettent pas de restaurer toutes les données requises ».

Or, les pannes de disque dur sont une réalité dont il faut prendre conscience. Ainsi, une étude sur les remplacements des disques durs portant sur plus de 100.000 disques durs gérés sur au moins sept sites distincts montre que les taux de remplacements annuels varient de 0,5 à 13,5 %, avec une moyenne de 3 %, alors que les fabriquants annoncent des taux de défaillance entre 0,58 et 0,88 % seulement. Les remplacements réels effectués par les clients utilisateurs des disques sont par conséquent jusqu’à quinze fois supérieurs aux critères des fabriquants. Mais ce taux de remplacement annuel peut monter jusqu’à 24 % sur les disques ayant dépassé l’âge maximum habituellement pratiqué dans ce domaine, soit 5 à 7 ans selon les modèles.

En d’autres termes, si votre entreprise gère 10 postes de travail informatique, chacun équipé d’un unique disque dur, considérez que vous devrez remplacer l’un des disques durs suite à une panne à venir. A défaut d’une sauvegarde, absence fort probable si l’entreprise n’a pas mis en place de politique de sauvegarde systématique, automatique et/ou n’a pas sensibilisé ou formé ses salariés, vous risquez de perdre définitivement les données que ce disque à défaillir contient. Malgré la présence d’une sauvegarde, vous avez là encore près d’une chance sur deux de ne pas pouvoir récupérer vos données.

Cela ne vous fait pas peur ? Moi, si…

6 réflexions sur « De la faillibilité des disques durs et du besoin de la sauvegarde systématique »

  1. JulienJulien

    Voila tout l’interet des solutions de stockage en ligne de type Amazon S3 : ce sont eux qui gèrent la redondance necessaire… et les problèmes!

  2. Ping : Quitter le PC pour le Mac : mes raisons • Une araignée au plafond

  3. Ping : Sauvegarde en ligne et vitesse de transfert

  4. Ping : Solution de sauvegarde de données en ligne pour entreprises

  5. Ping : Panne de disque dur : êtes-vous prêts ?

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