Seagate, le numéro un mondial du disque dur, vient d’annoncer la production d’un milliard de disques durs depuis le tout premier modèle lancé en 1979, d’une capacité de 5 Mo, à l’époque une quantité astronomique. C’est le premier constructeur au monde à avoir franchi ce cap symbolique, la société espérant franchir le cap de deux milliards de disques durs livrés d’ici à cinq ans. Pour mémoire, le disque dur a été inventé voici un demi-siècle passé, en 1956.
Cela étant, Seagate n’est pas le seul constructeur de disques durs au monde, ni même le premier à en avoir fabriqué, et même s’il conserve une large avance sur ses concurrents, les concurrents ne sont pas rares. Par conséquent, on peut supposer qu’il y a eu quelque deux à cinq milliards de disques durs déjà produits au cours de la courte histoire de l’informatique.
Aujourd’hui, les disques durs n’équipent pas que des ordinateurs. Désormais, en effet, ils équipent des magnétoscopes numériques, des camescopes, certains appareils photo et autres baladeurs. Autant dire que les disques durs sont partout !
Quant à leur avenir ? D’ici à cinq ans, le marché des disques durs magnétiques va probablement continuer à se développer. En effet, les disques durs sont un très bon moyen de stockage, bon marché et rapide d’accès. En revanche, ils souffrent de nombreux défauts, comme leur fragilité relative aux chocs, ou encore des temps d’accès liés aux déplacements de parties mécaniques.
Par conséquent, le marché des ordinateurs portables, et en particulier le marché naissant des ultra-portables, va progressivement s’intéresser aux nouveaux « disques » SSD (Solid State Disk) à base de mémoires flash. Ces dernières ont actuellement un cycle de vie sensiblement plus court, mais subissent étonnamment moins de pannes imprévisibles, sont dotés de temps d’accès excellents et de vitesses de lecture qui dépassent les disques durs magnétiques. Ensuite viendra le tour des serveurs haute disponibilité, puis celui des ordinateurs de bureau, avec la baisse des prix à venir.
Les disques durs sont-ils pour autant condamnés ? Certainement pas ! Avec une capacité à prix constant qui double chaque année, ils resteront encore longtemps la référence en matière de stockage, d’autant que les besoins de stockage augmentent chaque année avec l’explosion des loisirs numériques et des capacités d’enregistrement en très haute définition de films, photos, ou encore de l’audio par chacun d’entre nous. En effet, une part de plus en plus importante de notre vie est stockée sur support numérique en général, et sur support magnétique en particulier. Cela ne peut être fait que grâce à un coût de stockage bon marché qu’offrent les disques durs, vendus entre 100 et 200 € TTC pour 1 To de capacité de stockage.
D’ailleurs, du fait de cette dépendance au support magnétique, on a parfois tendance à oublier que celui-ci est très fragile. Il suffit d’un simple aimant pour effacer l’intégralité d’un disque dur. Une grosse impulsion éléctro-magnétique pourrait même effacer tous les disques durs d’une même ville. De la science fiction ? Aujourd’hui. Mais qu’en est-il des actions terroristes ou militaires de demain ?
Je crois bien qu’il existe des boitiers qui empêchent le magnétisme de faire son effet. D’ailleurs, surement que des entreprises où autres ont des solutions face à cela.
Sinon c’est quand même à risque oui ^^’
@Guirec : La mienne, de petite entreprise, n’a aucun boîtier pour protéger ses disques durs des éventuelles perturbations électromagnétiques externes autres que celles correspondant aux standards industriels et déjà supportées par le matériel. Je me demande si beaucoup de centres de données le font aussi. Il me semble cependant que les banques doivent archiver leurs transactions dans une forme non magnétique, voire même papier, mais j’avoue ne pas être un spécialiste du domaine de la guerre ou le terrorisme électroniques.