Si la question dont la réponse est 42 reste un mystère, puisque la réponse et la question ne peuvent cohexister dans le même Univers, je craignais qu’il en soit de même de la mystérieuse raison qui fait disparaître les crayons, stylos et autres feutres sans laisser de trace. Car vous l’avez sans nul doute remarqué : peu importe l’énergie consacrée à la défense de ses stylos, ils ont une inexplicable tendance à disparaître. Bien évidemment, alors que vous soupçonnez tout simplement vos collègues, il est difficile de prouver leur implication dans le vol, tout au plus dans le recel.
Je crois cependant avoir trouvé la réponse à cette question. En effet, je travaille seul dans la petite société de services informatiques que j’ai créée voici plus d’un an et dont le nom, Petit Nuage, fait sourire mes interlocuteurs. Or, mes stylos, crayons et feutres ont eux aussi une tendance systématique à disparaître. En réalité, en faisant des recherches plus minutieuses, j’arrive à retrouver la plupart d’entre eux dans diverses pièces de la maison, voire même dans mes vestes ou sacoches de transport. En d’autres termes, on peut résumer que personne ne vole les stylos au bureau, c’est juste que chacun d’entre nous a tendance à les disperser aux quatre vents.
Il n’en reste pas moins un phénomène étrange et encore inexpliqué. Mes surligneurs ont l’étrange tendance à ne pas se perdre. En revanche, ils changent de couleur. Je dois ainsi avoir la seule collection de surligneurs oranges fluo de trois teintes différentes, alors que les surligneurs jaunes, verts et bleus ont définitivement disparu. Là, j’avoue, je suis sans explication. Une idée ?
D’après mes souvenirs de lecture de Douglas Adams, les stylos profitent des moments d’inattention de leur propriétaire pour s’enfuir au Paradis des Stylos (ou je ne sais plus quel autre pays imaginaire où ils sont heureux ensemble), ce qui explique que jamais on ne termine l’encre d’un Bic.
@Cinn : Ce serait donc un départ volontaire, si je comprends bien. Mais cela n’explique pas la quantité phénoménale de surligneurs roses, oranges et autres teintes voisines qui hantent mon bureau. Tiens, il a suffi que j’en parle dans le présent article pour trouver un surligneur bleu dans un pot à crayons et un autre surligneur jaune dans un autre pot à crayons ! Ce serait leur habit hivernal, tu crois ?!
Oh mais le problème ne concerne pas que les stylos…
J’ai réparé un truc l’autre jour : un coup de tournevis, je pose les vis et le tournevis à côté, je règle ce qui n’allais pas, je prends les vis, je vais pour reprendre le tournevis : disparu !!!
Je crois que ça a été le sujet d’un film il y a quelques années, avec des lutins qu’ils ne faut pas exposer à la lumière, ni mouiller et surtout ne jamais leur donner à manger après minuit…
Mais oui, nous ne sommes pas seuls (même sur un petit nuage) : les Gremlins sont parmis nous !!!
Ca fait du bien un article qui n’a absolument rien a voire avec la technologie. Mais afin de faire le lien, on peut penser que les stylos disparus seront peut-être de moins en moins remplacés, jusqu’à leur extinction totale (technologie oblige), mais alors qu’est-ce qui prendra la relève pour nous jouer des tours, j’espère pas les clés USB contenant plein de données importantes.
@Richard C. : J’e n’ai aucune piste pour ce qui est du tournevis, mais tu as sans doute remarqué un phénomène étrange connexe, à savoir que quand tu dois démonter, puis remonter quelque chose, il y a toujours des vis qui restent ! Peut-être que les tournevis mutent en vis ?
@Martin : c’est également vrai, et d’autant plus inquiétant. Car si l’évolution des espèces entraine la transformation des tournevis en vis, ça va être la panique… Nous ne pourrons pas tournevisser et il y aura prolifération de vis…
Sans parler du risque d’extinction des stylos, dont les capuchons servent parfois à tournevisser…
J’espère qu’il existera bientôt des clefs USB cruciformes…
Merci pour cette élucidation.
Est ce qu’une de tes prochaines enquêtes pourrait être « comment se fait-il qu’il manque toujours une chaussette dans mes paires de chaussettes? ».
J’ai longtemps fait de la collocation et mis ça sur le compte de mes collocs.
Mais là je suis le seul à chausser du 44 chez moi et ça disparait toujours…
@Richard C. : Lorsque tous les tournevis se seront transformés en vis, j’espère que l’on trouvera une autre solution pour assembler les choses entre elles !@Guillaume : J’avoue que le mystère des chaussettes dépareillées a toujours été mystérieux pour moi. Mais si je tombe sur des pistes, j’essaierai de les partager avec les millions d’êtres humains qui cherchent après chaque machine la chaussette manquante.
J’arrive un peu tard certes, mais à lire cet article, on pourrait aussi étendre la question à la problèmatique épineuse des briquets.
Ben oui, les briquets !Ces chers petits briquets que l’on tente veinement de garder, et « qu’on » finit souvent par se faire « emprunter ». A l’instar d’une chaine alimentaire, il y a des prédateurs à briquets et des proies. En d’autres termes, il y a ceux qui les achètent, et ce qui les « empruntent ».
De quelle espèce faites-vous partie ?
@Elise : Pour ma part, je fais partie de l’espèce des non fumeurs, alors les histoires de briquets ne me touchent pas. ;-)