Si vous vous intéressez au référencement naturel, vous savez qu’il n’a rien de naturel. En effet, puisque Google a imposé sa vision de lier le contenu d’une page aux mots-clés apparaissant sur les liens pointant celle-ci, les référenceurs essaient d’obtenir des liens les plus pertinents avec le business de leurs clients. Or, compter sur des webmasters tiers pour que ces liens apparaissent de manière la plus optimisée est habituellement vain. D’où l’intérêt de prendre contact avec eux directement pour leur proposer des suggestions.
Cependant, cette démarche est particulièrement coûteuse, car elle implique un temps considérable de recherche de sites pertinents susceptibles de placer des liens, qui plus est des liens suivis par les moteurs de recherche. Du coup, on ne fait appel à cette technique que pour une collaboration à plus forte valeur ajoutée qu’un simple ajout de liens.
Ma boîte édite des sites web. Plein de sites web. Je ne saurais même pas vous dire combien. Des dizaines. Par exemple, mon entreprise édite un blog sur la thalassothérapie, dans un autre domaine, on trouve aussi des tampons, etc. Du coup, il m’arrive de recevoir des emails de contact de la part de confrères référenceurs, agences web, et autres responsables en communication les plus divers. Récemment, j’ai reçu un tel email. Pour une fois, s’il était manifestement généré automatiquement, comme la plupart de ces emails, il était suffisamment crédible et intéressant pour attirer mon attention. Aussi, j’ai répondu.
Le lendemain, je me fais insulter par leur filtre anti-spam :
- l’adresse de réponse à leur contact est inconnue et mon email rejeté ;
- l’adresse secondaire, mise en copie, semble elle aussi dans les choux, puisque leur solution anti-spam a décidé de mettre mon email en quarantaine 48 heures.
Voici donc une solution anti-spam qui satisfait certainement leur promesse de « plus de 99% des spams bloqués », mais pas du tout un « taux de faux-positifs proche de 0% » (voilà, vous avez les expressions à chercher pour les identifier). Essayez donc de faire du business sur Internet avec ce genre d’approches…
Bref, une pure perte de temps.
J’ai moi-même très souvent du mal à contacter les boites de com’ qui adorent mon mail.Souvent je ne publie pas d’article car je n’ai pas les réponses à mes questions. C’est très étonnant surtout quand on bosse dans la communication et/ou le référencement. Dans ton cas c’est plus un problème « technique », non ?
Oui, c’est un problème « technique » si l’on considère qu’expédier des emails avec un compte email inexistant est du domaine du « technique », et prendre un parfait inconnu dans le domaine de la lutte contre le spam est une démarche pertinente.
Ceci dit, je réponds rarement à ces emails de contact, car je note effectivement que la plupart de ces mails sont 100 % automatiques et n’engendrent aucun suivi par la suite, à savoir que 1) le référenceur envoie des millions de mails de contact, 2) le référenceur fait le tri dans les réponses pour voir lesquelles sont réellement pertinentes. Or, c’est la meilleure approche pour obtenir zéro retour pertinent et voir son adresse email, voire l’ensemble des adresses email d’un domaine, marqués comme source de spam.
Cela dit, je note aussi que certains référenceurs font une démarche plus intéressante, à savoir qu’ils identifient d’abord les sites susceptibles de les intéresser et contactent les webmasters dans un second temps. Cette démarche est d’autant plus productive que l’email de contact est personnalisé. Même un email automatique peut être personnalisé. Mais dans tous les cas, contacter un webmaster reste une démarche coûteuse et ne doit être fait que dans les cas où il y a une réelle volonté de collaboration à forte valeur ajoutée, plutôt qu’un « bête » échange de liens, par exemple.
Il y a aussi la méthode : on spamme des milliers/millions d’adresses en proposant un échange de liens « contactez nous lorsque notre lien sera mis en place, et nous mettrons le votre »
un réseau de sites de rencontre/chat est spécialisé là dedans, sauf qu’ils ne répondent JAMAIS à leurs mails.
Ou l’art de se faire faire des liens gratuits…
@Niko : En effet, certains référenceurs bas de gamme usent et abusent de logiciels de spam pour échanger des liens. Inutile de répondre : en aucun cas, les expéditeurs ne lisent leurs emails. En fait, même quand ils invitent au contact, ils ne lisent pas la réponse. Mieux vaut juste les marquer comme courrier indésirable dans l’espoir que le filtre anti-spam stoppe leurs agissements. Mais d’après ce que j’ai vu, les plus gros spammeurs utilisent des domaines à part, sacrifiés à l’autel du spam.
D’autant qu’un échange de liens A vers B et B vers A est devenu peu utile en terme de référencement et si on fait du A vers B, B vers C et C vers A c’est pire encore. L’échange de liens c’est un peu mort comme technique.